Quels liens unissent la sexualité et l'érotisme?
Quel rapport établir entre les deux?
et au fond comment définir l'érotisme?

Chacun a une réponse personnelle à ces questions. il est notamment mal aisé de définir une frontière entre érotisme et pornographie.
Pour approfondir ces questions et en esquisser des réponses, je vous propose de nous
tourner non pas vers un sexologue mais vers un philosophe, en l’occurrence André Comte Sponville.

Lors d'un entretien accordé dans le cadre de l'UNESCO, le philosophe apporte des réponses claires à ces questions, ainsi qu'une réflexion sur le lien entre érotisme et spiritualité.
André Comte Sponville défini l’érotisme à partir de quatre écarts par rapport à la sexualité en général:

• un écart par rapport à la fonction de reproduction
• un écart par rapport à décharge orgasmique
• un écart par rapport à la morale
• un écart par rapport à l'amour.

Il termine aussi sur quelques conseils sur l'éducation des adolescents à la sexualité et l'érotisme.
Je vous recommande de prendre connaissance de cette interview qui déroule une pensée claire et riche.

L'une des questions les plus fréquentes qui nous est posée en consultation porte sur la durée "normale" de la pénétration lors d'un rapport sexuel.

Cette interrogation est évidemment  prioritairement portée par les hommes notamment en rapport à l'éjaculation prématurée, mais elles est aussi souvent évoquée par les femmes qui s'interrogent sur le temps qui leur est nécessaire pour obtenir un orgasme par pénétration (suis-je trop longue à venir ?) ou si elles n'en ont, pas si cela est lié à une durée insuffisante de pénétration par le partenaire.

Cette question a fait l'objet de nombreuses études qui donnent d'ailleurs des résultats divergents.

Du point de vue du psychosexologue, il n'y a pas de norme, l'important étant la satisfaction mutuelle des partenaires et donc d'avoir un rapport d'échange profond et de jouissance de ce moment, étant entendu que l'orgasme n'est pas un impératif pour cela.
Se mettre une pression sur la durée du rapport et en faire un indice de performance est antinomique à un vécu de la sexualité dans le lâcher prise, l'échange et la volupté.

Pour satisfaire votre curiosité statistique sur la durée du rapport, vous pouvez utilement lire l'article suivant:

Par Debra Soh* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)
Modifié le 14/09/2019 à 09:43 - Publié le 14/09/2019 à 08:28 | Le Point.fr

Il faut différencier attirance et sentiment amoureux, explique une spécialiste des neurosciences, qui revient sur les trois phases de l'amour.

La première fois que vous êtes tombé amoureux, en voilà un souvenir inoubliable. Vous aviez beau vous croire libre, fort ou indépendant, tout d'un coup, ce ne fut plus qu'impuissance face à des sentiments qui, aux yeux de votre entourage, n'étaient qu'obsession et déraison........

La majorité des femmes ont un rapport plus distant avec leur vulve que les hommes avec leur pénis!
Les hommes manipulent leur verge plusieurs fois par jour pour uriner et, du fait de son extériorité, ils l'ont très souvent sous leur regard.
A l'inverse, les femmes ont peu l'occasion de toucher leur vulve sans intermédiaire ( papier, gant de toilette ....etc) et beaucoup ne se sont jamais servi d'un miroir pour observer leur sexe.
Quand elle l'ont fait elles se posent souvent des questions analogues à celles que se posent les hommes.
Par exemple, mon clitoris a-t-il une grosseur normale, mes petites lèvres ne sont-elles pas trop proéminentes....etc.
Pour aller plus loin sur ces questions, je vous propose de lire un article de Damien Mascret publié dans le Figaro santé: " Non, la vulve idéale n'existe pas

Bonne lecture

Par Christian Fenninger

​​Si la sexualité féminine est un continent obscur, ainsi que le notait S.Freud, alors à coup sûr le plaisir féminin en est le point le plus sombre, par son mystère et sa puissance.
Que le plaisir féminin soit une énigme pour l’homme, il n’y a là rien de bien étonnant! Ce qui est plus remarquable est la méconnaissance par les femmes elles-mêmes, de ce qu’il en est de leur propre plaisir.
Nombreux sont les interrogations et les doutes qu’elles émettent sur la qualité et le niveau de leur orgasme (lorsqu’elles déclarent en avoir !).
En consultation, lorsqu’il n’y a pas trouble sexuel à proprement parler, nous avons souvent affaire à deux sortes de demandes : soit « j’ai des orgasmes clitoridiens, pourquoi n’ai-je pas d’orgasme vaginal » Soit « Le plaisir que je ressens est-il suffisant ? Ce que je ressens, est-ce un orgasme ?».

Le texte de ce billet vise à poser les trois points suivants :
- 1° il y a bien une forme d’aboutissement du plaisir féminin, la jouissance, distincte de l’orgasme
- 2° la distinction orgasme clitoridien/ orgasme vaginal n’est pas essentielle dans son sens physiologique, mais signifiante sur le plan symbolique.
- 3° la jouissance n’est pas un orgasme vécu à un octave supérieur, mais un mode différent de l’élaboration psychique de l’excitation sexuelle qui nécessite la présence d’un « autre », réel ou fantasmé.

​La presse en général et les magazines féminin en particuliers, nous ont inondés ces dernières semaines d’articles sur «  Le viagra au féminin », allant de commentaires dithyrambiques (Ce  serait même trop efficace !) à des appréciations plus mesurées :
 
 La prochaine commercialisation du lybrido pose déjà plusieurs problèmes, à commencer par la trop grande efficacité de la pilule rose……De nombreux scientifiques s’inquiètent, craignant que la femme ne devienne sexuellement agressive (Marie Claire),
 
 
Chic, la pilule qui va réveiller le désir des femmes est presque prête ! Mieux, sa mise au point a permis de découvrir que la sexualité féminine est bien plus débridée qu’on ne le pensait…. ( ELLE, 13 septembre 2013, article de Danièle Gerkens),
 
 Peut-on encapsuler le désir?, (Psychologies magazine).
 
On perçoit là toute l’efficacité des services de communication et de marketing des laboratoires pharmaceutiques et l’intérêt financier que cette question représente.
 
Qu’en est-il vraiment ?

​On sait que, d’une manière générale,  la communication est essentielle à l’intérieur d’un couple et l’on connait aussi l’importance qu’il y a à sortir des « non dits »  sur la sexualité  vécue ensemble, dans un dialogue ouvert et confiant entre les deux partenaires.